Après de nombreux mois d’hésitations et d’annonces contradictoires, la loi mobilité est en cours d’étude. Si tout se passe bien, elle entre en action à la rentrée et avec elle les règles changent pour les utilisateurs d’engins électriques. Nous vous proposons un point complet sur les changements apportés au quotidien.
Périmètre d’application
La loi s’applique aux EDP, engins de déplacement personnel. On parle donc ici de trottinettes, vélos électriques, de gyroroues, et d’hoverboards ne dépassant pas 25 km/h. Au-delà de cette limite, un permis est obligatoire. Notez que l’usage est interdit pour les enfants de moins de huit ans et nécessite la présence d’un adulte jusqu’à 12 ans.
La fin des trottoirs
C’est la grande question à laquelle cette loi devait répondre : où doit-on rouler ? La réponse est désormais claire : lorsqu’elle existe, la piste cyclable doit être utilisée. Dans le cas contraire, c’est la route. Les trottoirs sont donc clairement interdits. Sur ce point, certaines grandes villes comme Paris ou Lyon ont déjà mises en place des arrêtés afin de prendre de l’avance. Circuler sur le trottoir vous expose a une amende de 150 €. La circulation est limitée aux villes, les routes départementales étant désignées comme interdites aux NVEI. Les voies vertes intercommunales sont cependant permises. Cette contrainte est liée à la vitesse maximale des engins, trop dangereux sur des voies rapides.
Mise en fourrière des véhicules gênants
Les trottinettes de location jonchent les trottoirs parisiens et lyonnais. Pour mettre fin à cela, les appareils gênants sur la chaussée ou le trottoirs seront mis en fourrière. Les opérateurs pourraient répercuter cela sur l’utilisateur. Prudence donc, si vous empruntez une trottinette lime
L’équipement obligatoire
La loi met également en place des consignes claires sur les équipements nécessaires à la conduite d’EDP. Le véhicule doit être équipé de lumière à l’avant comme à l’arrière. Si les trottinettes sont souvent munies d’un éclairage de série, les amateurs de gyroroue devront peut-être s’équiper. De même, si le casque n’est obligatoire que jusqu’à 12 ans mais fortement conseillé ensuite, un vêtement rétro-réfléchissant est désormais obligatoire, de nuit, ou lorsque la visibilité est faible. Si le style #GiletJaune ne vous sied pas, des vestes lumineuses un peu plus design existent sur Amazon. Vous devez également disposer d’un avertisseur sonore comme pour tout véhicule présent sur la route.
Dois-je changer de véhicule ?
Si votre EDP roule à moins de 25 Km/h et dispose du logo CE, vous pouvez rouler sans risque. La vitesse peut être bridée par le constructeur la plupart du temps. Les firmwares modifiés et les trottinettes un peu trop modifiées ne sont pas non plus autorisées à circuler.
Assurance ? Pas assurance ?
L’assurance est un point délicat. La loi ne change pas le principe de base : vous devez être assuré pour votre responsabilité civile. Si certaines assurances habitation couvrent les EDP, le contexte est très souvent flou et nous vous conseillons de souscrire à une assurance propre à votre trottinette. La start-up française Luko propose par exemple deux formules en fonction de vos besoins, à partir de 4,5 €. Nous vous proposerons un article sur le sujet dans quelques jours.
Loi mobilité : une bonne nouvelle ?
Il est difficile de dire si cette loi apportera ou non du confort pour les usagers. Il est certain qu’il fallait légiférer, la situation dans les grandes villes étant à peine tenable (piétons fauchés, comportements dangereux, voitures hostiles, trottoirs encombrés). Nous émettons des doutes sur l’utilisation de la route, celle-ci pouvant être dangereuses dans certains cas. Nous verrons dans les mois qui arrivent les effets de ces mesures, et nous espérons que le gouvernement saura adapter ses mesures en fonction des résultats.