L’actualité n’est pas rose pour les vélos libre-service. Il y a quelques semaines, nous vous parlions du nouveau dispositif Gobee.bike, le vélo libre-service sans borne qui se déploie en France et en Belgique.
Le service, disponible à Paris et à Lyon, vient d’annoncer son départ de la métropole Lilloise, de Reims, et de Bruxelles en Belgique. En cause, une disparition d’une partie du parc et de trop nombreuse dégradations. Les clients ont été informés et peuvent récupérer leur caution de 15 € via l’application smartphone. Le nouveau Velib’ parisien rencontre également des déboires depuis le 1er Janvier et le changement de prestataire.
Gobee bike et le vandalisme
À Reims, sur les 400 vélos déployés par le Hong-Kongais Gobee, filiale de Alibaba, 380 ont été détruits ou volés en seulement 2 mois. Dans leur communication mail destinée aux clients concernés, le gestionnaire explique ne plus pouvoir assumer le “coût financier et moral” des réparations. Les vélos sont retirés de ces trois villes “jusqu’à nouvel ordre”. Les utilisateurs lyonnais et parisiens n’ont pour l’instant reçu aucune information mais le service semble toujours fonctionner.
Le vandalisme est un des points de tension de ce service “free floating”, c’est à dire sans borne. Un point que la start-up avait surement prévu et qui était déjà écrit dans l’histoire. En effet, en 2011, le publicitaire français JCDecaux (le leader des vélos libre-service avec des marques comme Velib, Vélov, VeloToulouse.… ) mettait fin à son service Velcom à Aubervilliers pour des raisons similaires. Les conséquences pour le pionnier étaient plus importantes car le service jouissait d’un accord de 13 ans avec la communauté d’agglomération et à dû compenser financièrement l’arrêt de son service.
Des villes qui veulent garder le contrôle
À Paris, ou le vélo vert pomme de Gobee reste en place, la concurrence est rude. Les vélos de la société venue de Hong-Kong font face à deux autres opérateurs, le pékinois OFO, et Obike, venu de Singapour. Ces marques proposent un service extrêmement comparable, et le fait que ces services fonctionnent sans abonnement permettent aux cyclistes de passer aisément de l’un à l’autre.
Cependant les vélos se multiplient et les municipalités, à l’image de Paris voudraient bien imposer une licence à ces équipementiers pour réguler le parc, et éviter les stationnements “anarchiques”.
À Paris, une concurrence historique qui dérape.
Dans la capitale, les offres de free floating ont de beau jour devant elles. Le Velib, vélo libre-service historique mis en place par JCDecaux vient d’être cédé a la start-up montpelliéraine Smovengo, qui multiplie les faux-pas et les retards à l’allumage. Stations vides, vélos endommagés, dysfonctionnement du sytème de bornes, les utilisateurs grognent et une pétition a déjà recueilli près de 1000 signatures. Le service est inutilisable ou presque et une enquête interne au Grand Paris cherche à comprendre pourquoi la transition n’a pas fonctionné. Les prix en hausse du service n’arrangent rien.